Il permet d’alerter une liste de personnes prédéfinies en cas d’anomalie et de piloter à distance le système d’alarme
La plupart des systèmes d’alarme utilisent des transmetteurs téléphoniques ou IP (Internet Protocol) pour les relier au monde extérieur. La dénomination de transmetteur téléphonique est un abus de langage et suppose que seuls les réseaux mobiles sont concernés. L’évolution des technologies aidant, aujourd’hui les systèmes d’alarmes utilisent de plus en plus la transmission internet. Nous aborderons dans cet article l’ensemble des technologies disponibles dans le commerce (qu’elles utilisent le réseau mobile ou le réseau Internet). Ces technologies disposent de leurs propres avantages et inconvénients.
Le transmetteur RTC (obsolète)
L’ancêtre du transmetteur mobile est le transmetteur téléphonique RTC (Réseau téléphonique commuté). Il s’agit d’un boîtier de transmission analogique qui était relié à la ligne téléphonique fixe.
L’électronique analogique utilise des courants et tensions électriques variant dans des limites fixées, mais sans paliers ni niveaux prédéfinis, contrairement à l’électronique numérique qui utilise des bits (0 ou 1).
Aujourd’hui, les lignes téléphoniques analogiques étant en voie de disparition (disparition totale prévue pour 2025) et la techologie RTC étant complètement obsolète, ces transmetteurs ne sont généralement plus commercialisés.
Le transmetteur cellulaire ou transmetteur mobile
Les transmetteurs téléphoniques RTC ont ensuite laissé place à l’utilisation de la transmission cellulaire, qui a permis au système d’alarme de communiquer avec le monde extérieur par le biais des réseaux mobiles. Les réseaux mobiles actuels sont les suivants :
GSM : global system for mobile (2G), ce réseau ne permet que d’échanger par voix. Cette norme numérique a été créée en 1982, et est en voie de disparition puisque son arrêt chez l’opérateur historique est prévu en 2025.
GPRS : global pack for service (2,5G), ce réseau est aussi appelé 2,5G car il est situé entre la génération 2G et la 3G. Il est possible, avec celui-ci, d’échanger des données (SMS, MMS, données diverses..). Là encore, cette norme est obsolète et son arrêt chez l’opérateur historique est prévu en 2025.
3G/3G+/H : la troisième génération de normes de téléphonie mobile. Encore en activité mais supplantée de plus en plus par la 4G. Son arrêt chez l’opérateur historique est prévu en 2028.
4G/4G LTE/ 4G UHD : avec la quatrième génération (4G LTE), l’échange de données peut dépasser les 200 Mégabits par seconde, si ce n’est plus, et ainsi atteindre le très haut débit mobile.
En utilisant les réseaux mobiles, le transmetteur téléphonique se fait passer pour un téléphone mobile classique grâce à l’adjonction d’une carte SIM. En cas d’anomalie (défaut, intrusion, …), le transmetteur prévient alors une liste d’utilisateurs via des appels téléphoniques ou/et des SMS.
Il est préférable d’opter pour une carte SIM de type multi opérateurs (et non une carte de chez votre opérateur qui est mono réseau), qui permettra en dépit d’un prix plus élevé, de basculer d’un opérateur à un autre en cas de problème de réception réseau. Ces cartes sont de type M2M (machine to machine). Pour palier à d’éventuelles difficultés de couverture réseau, il est possible dans la plupart des cas d’ajouter une antenne extérieure pour obtenir une meilleure captation du signal.
En revanche, il est possible (en fonction du système d’alarme utilisé) de redonder les réseaux en y ajoutant la transmission IP, c’est à dire de raccorder directement le transmetteur à votre box internet afin de communiquer via votre réseau internet. En cas de problème de réception mobile, le réseau internet prend le relais, et inversement.
Le transmetteur IP (Internet)
La plupart des alarmes disposent de nos jours d’un transmetteur IP, qui utilise le réseau internet. Ce transmetteur peut être soit intégré à la centrale, soit déporté dans un transmetteur externe (cela peut être un transmetteur dédié uniquement à cette tâche ou alors une « box » qui peut permettre de piloter le système à distance). Le transmetteur IP est utilisé pour transmettre des notifications sous la forme de mails, notifications push, alertes sur une application dédiée (smartphone), etc.
Comment bien choisir un transmetteur ?
Un transmetteur téléphonique se doit d’assurer sa mission en toutes circonstances : coupure de courant, coupure de la connexion IP, indisponibilité (volontaire ou involontaire) du réseau mobile.
Autonomie secteur
Lorsqu’il fonctionne sur pile (ou batterie de secours), le plus gros avantage du transmetteur téléphonique/mobile est son indépendance de fonctionnement : votre système est connecté même en cas de coupure de courant et vous pouvez vous affranchir d’un abonnement internet si par exemple votre local à sécuriser est une maison secondaire. Néanmoins, privilégiez un modèle qui fonctionne sur secteur et sur piles/batteries : son autonomie et sa réactivité seront meilleures. Pensez à changer les piles ou batteries de secours régulièrement.
Redondance des réseaux de communication
Un transmetteur capable d’alerter uniquement sur le réseau 2G (par exemple), sera potentiellement moins performant (et davantage obsolète) qu’un transmetteur qui peut alerter sur le réseau Internet (IP) et sur les réseaux mobiles 2G, 3G, 4G, 5G.
Intégration à la centrale
Les transmetteurs intégrés à la centrale offrent l’avantage d’une réactivité sans égal pour informer l’utilisateur, en contrepartie d’une protection physique plus faible : lorsque la centrale est démasquée, tout le système peut tomber si elle n’est pas protégée correctement. Lorsque le transmetteur est déporté, il peut être dissimulé à un autre endroit que celui de la centrale, compliquant la tâche pour d’éventuels cambrioleurs. Notre avis : privilégiez une conception soignée et un placement judicieux des détecteurs de manière à toujours protéger la centrale et le transmetteur s’il est déporté.